Maria Chapdelaine de Louis Hémon reconduit un imaginaire écologique propre à la pastorale, un genre littéraire qui exalte la simplicité et la pureté de la vie champêtre au détriment de la ville, présentée à tort ou a raison comme un générateur de pollution, sur le plan environnemental, et d’ambition, de cupidité et de corruption, sur le plan moral. Notre propos est de montrer comment la mise en poème de l’habitat, cet ensemble de procédés stylistiques qu’utilise l’auteur en vue de donner un corps et une âme à la nature, transforme celle-ci en un protagoniste de l’homme.